LE CANNABIS 

ET SES EFFETS SUR L' ORGANISME

 

MENU

§ Accueil
§ Présentation
§ Risques et dangers
§ La Loi

§
Aspect thérapeutique
§ Conclusion
§Annexe     
               

PRESENTATION

vidéo d'un plant de cannabis cultivé sous lumière artificielle

I) Un peu d’histoire

Contrairement à ce que l’on croit, le cannabis existe et est présent en société depuis des millénaires. Les premières utilisations ont été développées en –10000 avant J.C. en Chine, où le travail du chanvre était utilisé pour la fabrication de vêtements. Son utilisation se répand ensuite en Inde, au Moyen-Orient, puis en Afrique. Le chanvre fait son apparition en Europe en 600 après J.C. lorsque les Germains, les Francs et les Vikings utilisent la fibre de chanvre pour la fabrication d’armes car sa fibre est résistante.

En 1450, Gutenberg imprime la première Bible sur du papier de chanvre. Le chanvre tient une place très importante dans les échanges, notamment au 17ème siècle, où «l’âge d’or » des Hollandais démarre grâce à son commerce.

En 1620, le célèbre May Flowers contenant les colons prêts à coloniser l’Amérique, transporte des graines de chanvre, également apportées en Amérique par les esclaves.

Dès 1660, on peu fumer dans les coffee shop d’Amsterdam le cannabis importé d’Afrique du sud. Le chanvre est utilisé pour diverses utilisations : papier, armes, voiles, cordages…, bien avant d’être fumé.

En 1895, les émigrants indiens introduisent le cannabis au Mexique, le mot  «marijuana » est alors crée. La marijuana atteint ensuite les Etats-Unis pour être consommée par les esclaves des plantations de cotons afin d’adoucir leur condition. En 1626, la marijuana est interdite de séjour en Louisiane, mais  les lignes moralisatrices ont pour but d’interdire l’usage du cannabis sur tout le territoire, car ils se sont vite rendus compte des risques du cannabis.

En 1936, Harry  Anslinger affirme que la marijuana engendre le crime et que consommée régulièrement, elle conduit à la dégénérescence.

En 1941, Hitler comme d’autres chefs de guerre prend conscience de l’importance stratégique du chanvre, qui sert à la fabrication de nombreux textiles indispensables en temps de guerre. Les forces armées dépendent alors complètement du chanvre pour les cordages, câbles et ficelles, ainsi que pour les chaussures, bottes et autres équipements. Les Etats-Unis, qui ont alors besoin du chanvre pour former leurs armées, décident de former une industrie de guerre pour le chanvre et de relégaliser la marijuana en distribuant des graines à ses fermiers. Tous les instruments de guerres sont basés sur le chanvre, les forces aériennes alliées en dépendent complètement.

En 1950, l’opinion américaine découvre avec horreur que la marijuana est une drogue encore plus dangereuse que ce qu’elle avait imaginé.

En 1961, les Etats-Unis interdisent à nouveau la culture du chanvre mais en important des millions de tonnes pendant le boum économique de l’après guerre pour approvisionner leurs industries. Durant les Sixties, la génération des hippies lance un mouvement mondial en faveur de la légalisation du cannabis. Sa consommation est encouragée par les vedettes du rock anglais et américain tels que les Beatles, John Lenon, Mick Jagger, Brian Jones.

En 1976, la Hollande adopte une tolérance vis-à-vis des variétés de chanvre psychotropes, comme le cannabis indica.

En 1988, la Communauté Européenne subventionne la culture des variétés de chanvre non psychotrope.

En mars 1995, l’Allemagne dépénalise le cannabis.

II) Quelques chiffres

Consommation déclarée :

            11% des adultes de 18 à 44 ans déclarent fumer du cannabis au moins une fois dans l’année, 14% des jeunes scolarisés de 15 à 19 ans l’avouent. Parmi les 18-75 ans, un individu sur 5 c’est-à-dire 21,6% ont expérimenté au moins une fois dans leur vie. La consommation déclarée est en hausse en particulier chez les jeunes et varie en fonction des pays.

 

Soins :

            En 1997, 10% des malades ont été pris en charge, le cannabis étant le premier produit à l’origine de la demande de soin. L’âge moyen des malades est de 25 ans

 

 

Interpellations :

En 1998, 73000 personnes d’un âge moyen de 22 ans ont été interpellées pour usage et revente de cannabis. Plus de 3000 personnes ont été interpellé pour trafic.

III) Qu’est réellement le cannabis ?

            Le cannabis contient plus de 460 composants tels que les stérols, les terpènes, les alcaloïdes, les benzopyrènes… Il contient 60 cannabinoïdes dont  les principaux sont :

-         le Delta9-tetrathydroCannabinol (THC)

-         le Cannabinol (CBN)

-         le Cannabigerol (CBG)

Le principal composant psycho-actif du cannabis est tout de même le cannabis. Les cannabinoïdes peuvent être synthétisés chimiquement.

 

 

 

La molécule du "delta 9 Tetrahydrocannabinols" responsable de tous les effets du cannabis

 

Le cannabis est originaire d’Asie centrale mais se cultive dans toutes les régions du globe, en extérieur ou en intérieur (privilégié car évidemment plus discret).

Il existe plus de 100 variétés répertoriées mais le cannabis se présente sous 3 formes principales :

 

- le cannabis sativa : plante tropicale, grande et ramifiée qui contient beaucoup de

 

 

 

           

-         le cannabis indica, également assez grande, il contient beaucoup de THC et est beaucoup plus fort que le précédent.

 

           

-         le cannabis ruderalis , quant à lui est peu ramifiées et contient très peu de THC.

 

            Le cannabis provient principalement du Maroc, d’Espagne, des Pays-Bas et de pays de la « route des Balkans » via l’Italie.

 Généralités sur le cannabis :

 

Embranchement :

Phanérogames

Sous-embranchement :

Angiospermes

 

Classe :

Dicotylédones

 

Ordre :

Urticacées

 

Famille :

Cannabinacées

Genre :

Cannabis

Espèce :

Sativa

Indica

Ruderalis

Variétés :

Nombreuses…

Les différentes formes de cannabis :

Afin d’être consommé, le cannabis se présente sous 3 formes : la marijuana, le haschich et l’huile.

-         la marijuana (aussi nommée Herbe, Ganga, weed, Marie-Jeanne) : elle est composée des feuilles ainsi que des sommités de la plante, c’est-à-dire la partie la plus riche en THC, simplement séchées. Sa texture ressemble à celle de l’origan, elle possède une couleur pouvant aller du vert grisâtre au brun verdâtre et elle possède une forte odeur. Se fume généralement mélangée à du tabac, roulée en cigarette souvent de forme conique : «joint » ou simplement fumé à l’aide d’une pipe. La concentration de THC de la marijuana varie selon les conditions de culture, selon la partie de plant et selon la sélection du produit mais elle peut atteindre 15 à 20%.

 

-  le haschich (aussi appelé résine, shit …) : c’est la résine visqueuse obtenue à partir des sommités fleuries de la plante par battage des feuilles, elle est ensuite compressée pour obtenir un cube ou un bloc. Il se présente donc sous la forme de plaques compressées, barrettes de couleur verte, brune  ou jaune selon les région où il est cultivé et est de consistance molle ou dure. Il faut environ 45 à 75 kg de cannabis pour produire un kilo de haschich. Pour être fumé, il est souvent mélangé à du tabac et est fréquemment coupé avec d’autres substances plus ou moins toxiques comme le henné, le cirage, la paraffine… Il peut aussi être inclus en cuisine dans des biscuits ou des gâteaux. Sa teneur en THC lors d’une production normale est comprise entre 3 et 6%  mais elle peut atteindre 12 à 40 % selon le mode de culture et selon la concentration en résine. Chaque joint comprend 20mg de THC.

 

-         l’huile de cannabis : Il existe deux autres produits issus du cannabis : les huile de marijuana et de haschich. Sa préparation plus concentrée en principe actif de la plante ; il se présente sous forme d’huile goudronneuse ; visqueuse et brune foncée. Elle est faite à base de décoction de feuilles, elle est obtenue par    percolation à partir du haschich purifié avec un solvant organique ou de l’alcool. Se fume souvent mélangé à du tabac au moyen d’une pipe mais son usage est peu répandu. Les huiles sont plus généralement déposées sur le papier à cigarettes ou ajoutées aux joints pour en augmenter la puissance. Sa concentration peut atteindre jusqu'à 70% de THC, elle est donc très forte, c’est par conséquent la seule drogue à base de cannabis considérée comme drogue dure.

Le dépistage :

            Le cannabis  est l’une des drogues qui reste le plus longtemps dans l’organisme car la substance psychotrope contenue dans le cannabis, le THC, est liposoluble, c’est-à-dire qu’il se fixe dans les graisse et se dissout très lentement. Lors d’une consommation régulière de cannabis (à une semaine d’intervalle), le THC s’accumule donc dans le système, c’est ceci qui à long terme est dangereux.  La demi-vie d’élimination du THC est de quatre jours, cela signifie que pour éliminer la moitié de la quantité consommé, il faut quatre jours, il faut ensuite 4 jour pour éliminer la moitié de la moitié… Lors d’un test urinaire, la durée de détection du THC dépend de la fréquence de consommation, de l’état de santé ainsi que du métabolisme individuel du consommateur. Chez un usager occasionnel, la consommation de cannabis peut être détectée jusqu’à deux semaines. Alors que chez un consommateur chronique, le THC peut être détecté de 30 jours à plus de deux mois après la dernière consommation, mais il peut être rapidement libéré des graisses en cas de stress. Chez les consommateurs de cannabis, il reste des traces de THC dans les cheveux toute la vie.

IV) Présentation des effets du cannabis sur l’organisme

        Le cannabis entraîne de nombreux risques sur l’organisme, notamment physiques et psychiques. Mais les effets dépendent de la dose absorbée, de la teneur en THC, de l’état de santé général du sujet, de sa personnalité, de la situation dans laquelle il consomme, de la durée, de sa forme de consommation, et de son humeur. Les risques ne sont pas les mêmes selon si le consommateur en fume épisodiquement, massivement, périodiquement ou peu…

      A) EFFETS RECHERCHES

     Les effets recherchés par le consommateur de cannabis sont très nombreux. Ces effets entraînent une détente musculaire, une perception auditive et visuelle modifiée, une augmentation des sensations, une sensation d’ivresse (appelée « ivresse cannabique »), un besoin  de bavarder et de rire, une euphorie, une disparition des inhibitions, une conscience accrue de soi, une déconnection légère avec la réalité, une augmentation de la créativité et de l’appétit. Cette substance peut également entraîner une certaine anxiété chez certain utilisateur, ainsi qu’un malaise, une sensation de mal être et une agitation.

            B) EFFETS NON RECHERCHES

            D’autres effets, qui sont eux aussi très nombreux, ne sont pas attendus par le consommateur.  Certains de ces effets agissent  sur le corps et entraînent une difficulté de concentration, un affaiblissement des facultés, une sensation de nausée allant même jusqu'à  l’évanouissement en cas d’abus, une sensation d’ivresse (vertige, somnolence), un risque d’accident, car la consommation de cannabis provoque un effet défavorable sur l’activité psychomotrice impliquée dans la conduite automobile, une hyperactivité, un amoindrissement des défenses de l’organisme, une sécheresse de la gorge et de la bouche, une perturbation de l’utilisation de glucose dans certaines zones cérébrales, une dilatation des pupilles, une augmentation de la fréquence cardiaque (les pulsations cardiaques peuvent s’accroître de 20 à 50 % par rapport à la valeur de base. Cette tachycardie survient de quelques minutes à un quart d’heure après la consommation et peut persister pendant trois heures.)

D’autres effets du cannabis agissent  sur le psychisme et sur le comportement social du consommateur, et entraînent un relâchement intellectuel, un manque d’entrain, une démobilisation importante dans les investissements professionnels ou scolaires, une baisse de la mémorisation (à court terme) et de concentration, une pensée fragmentaire (affaiblissement intellectuel), un ralentissement du temps de réaction, une tendance a une certaine indifférence à l’égard des personnes de l’entourage (en cas de consommation régulière à haute dose), une accentuation de l’état  d’âme dans lequel on se trouve (gai ou dépressif), une modification de la perception du temps, des états occasionnels et atypiques de désorientation, de confusion, d’angoisse, de panique et de délire, une augmentation de la tension artérielle…  

C) Risques liés À une consommation épisodique massive de CANNABIS

1)   Risques physiques 

Une consommation épisodique massive de cannabis entraîne, physiquement, des troubles cardio-vasculaires, gastro-intestinaux, des irritations des muqueuses bronchiques, des troubles perceptifs dus à l’ivresse euphorique rendant difficile la conduite d’un véhicule ou le maniement d’une machine complexe en toute sécurité… Le consommateur de cannabis a un temps de réaction plus lent, un retard dans le traitement de l’information, une coordination perceptivo‑motrice et une performance motrice moindres, une altération de la mémoire, à court terme, de l’attention, de la capacité de détection des signaux, ainsi qu’une perception du temps ralentie. A cause de ces effets, le consommateur n’est pas apte à conduire un véhicule pendant une période de deux à quatre heures après la consommation par inhalation (maximum de huit heures).

2) Risques psychiques 

Une consommation épisodique massive de cannabis entraîne aussi, psychiquement, des perceptions et des raisonnements faussés, des hallucinations, des états d’excitation accompagnés d’anxiété, des délires et des dépressions, une ivresse euphorique récurrente sans prise de drogue…

D) RISQUES LIES A UNE CONSOMMATION REGULIERE DE CANNABIS

         1) Risques physiques :

Physiquement, une consommation régulière de cannabis entraîne des troubles pulmonaires et donc respiratoires, des bronchites chroniques, des cancers des voies respiratoires (à long terme), des lésions du patrimoine génétique, des troubles hormonaux, des retards de croissances chez le fœtus et des troubles du comportement chez le nouveau-né, une altération quantitative et qualitative du sperme. A haute concentration, la consommation de cannabis peut engendrer des vertiges, des vomissements, des tremblements et une sensation de froid.

2) Risques psychiques :

Psychiquement, une consommation régulière de cannabis entraîne une diminution des facultés cognitives (diminution de l’attention et des capacités d’apprentissages), une perte de la concentration et de la mémoire (altération de la mémoire à court terme), une démotivation (perte d’intérêt pour l’environnement et détachement de la réalité). La consommation de cannabis intensif peu même engendrer une dépendance psychologique.

    E) CONCLUSION

Nous pouvons ainsi constater que le cannabis provoque de nombreux effets physiques et psychiques sur l’organisme du consommateur. L’effet du cannabis dépend non seulement de sa composition, de sa teneur en THC, de la dose et du mode de consommation, mais également en grande partie de l’humeur du consommateur, de ses attentes, du climat et du contexte. Le cannabis ne possède aucune neurotoxicité, c’est-à-dire qu’il n’entraîne pas de destructions de cellules nerveuses, et ne semble pas avoir d’effets néfastes sur le système immunitaire. Nous pouvons donc nous demander de quelle manière cette substance agit sur l’organisme pour provoquer autant d’effets.

                     

 

 

>> Nous vous invitons à lire nos bilans personnels !  >>